Pourquoi je passe ma musique en lossless

Je me suis très longtemps posé la question de l’intérêt d’écouter de la musique en format lossless (FLAC ou ALAC pour les utilisateurs Apple) et très longtemps je suis resté convaincu que le MP3 de bonne qualité suffisait grandement. J’ai récemment changé d’avis et je vais donc vous exposer ici pourquoi je passe au lossless. En effet j’ai eu du mal à trouver des informations au delà du sempiternel « le MP3 c’est pas bien parce qu’il y a des pertes ».

Fréquence d’échantillonnage, débits et taille d’échantillonnage

Si on regarde sur ces 3 critères le MP3 répond largement aux besoins selon moi. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle je restais sur ce format.

Par exemple la fréquence d’échantillonnage standard du MP3 est de 44100 Hz. Si on considère que l’oreille humaine entend entre 20 et 22 000 Hz, en échantillonnant à 44100 Hz on respecte bien le théorème de Shannon (wikipedia). Ce n’est donc pas un point bloquant au MP3.

Si on prend ensuite la taille d’échantillonnage, coté MP3 on est sur du 16 bits. Cela correspond aussi à la taille d’échantillonnage d’un CD (où la musique est stockée au format wav). Il existe des formats numériques avec des tailles d’échantillonnage supérieures (il existe notamment le 24 bits) mais ce n’est selon moi pas là non plus que le MP3 est bloquant.

Enfin si on prend le débit: coté MP3 on trouve plusieurs valeurs allant jusqu’à 320 Kbits/s. Une de mes activités de fond sur ma discothèque était d’essayer d’avoir le plus de titres possible à ce débit maximum. En essayant d’atteindre ce débit on limite le plus possible l’aspect « pertes » du MP3.

La partie MP3 de ma bibliothèque, on voit qu’une grosse proportion est en 320 kbit/s

Le test d’écoute

Une autre raison qui me faisait rester sur le format MP3 était le test d’écoute. En effet quel est l’interêt de changer de format si il n’y a aucune différence ? Je vous encourage à faire le test suivant qui montre qu’il est très difficile voir impossible d’entendre une différence si le MP3 est correctement encodé.

https://www.npr.org/sections/therecord/2015/06/02/411473508/how-well-can-you-hear-audio-quality?t=1638799825376

Bien sûr d’autres éléments que le fichier audio entrent en jeu dans ce test d’écoute. Pour ma part je l’ai réalisé plusieurs fois avec mes différents systèmes sons comme mon casque HD-25, mes écouteurs Sony ou encore mon système Hi-Fi de salon. À chaque fois je n’arrivais pas à différencier le MP3 320 du flac.

Cela confirmait mon ressenti: le MP3 en 320 kbit/s était suffisant et qu’il n’y avait pas de raison objective pour en changer.

Qu’est ce qu’on perd dans le MP3 ?

Malgré le fait que le MP3 320 semble suffisant on voit tout ce qui est fait sur le lossless en ce moment notamment les service de streaming musicaux qui proposent cela en option payante. Du coup je suis revenu sur le sujet en me demandant cette question: qu’est ce qu’on perd dans le MP3 ?

Ça semble simple comme question et pourtant c’est le point qui a été le plus compliqué à expliciter. En effet le MP3 est connu pour être un format avec pertes et la plupart du temps les explications s’arrêtent là.

Pour cela il faut comprendre comment le MP3 est encodé. J’ai trouvé plusieurs articles sur le sujet que je vous laisse lire si cela vous intéresse aussi.

https://www.jeanvilar.net/docs/Le_formatage_MP3.pdf
https://olczyk.pagesperso-orange.fr/physique-chimie/Ens-Sc-1ere/EnSc1-4.2%20Numerisation_fichiers/MP3.pdf
http://electronique.marcel.free.fr/Banc%20autoradio/Ressources/Format_MP3.pdf

Voici ce que j’en ressors : le mécanisme d’encodage utilise des modèles psycho-acoustiques pour enlever des fréquences qui ne sont pas audibles.

  • Soit parce qu’il y a au même moment un son fort qui couvre un autre. Par exemple le son des oiseaux n’est pas audible si un avion passe, du coup il n’est pas nécessaire de le garder.
  • Soit parce qu’il y a une fréquence proche déjà présente. Dans ce cas les modèles considèrent que le son sera sensiblement le même en utilisant qu’une fréquence amplifiée.

En enlevant ces fréquences on réduit la taille du fichier. Et si on en croit les modèles psycho-acoustiques on entend la même chose. Selon moi ces modèles ne sont pas faux mais ils se basent sur des généralisations. Or tout le monde est différent et a donc un ouïe différente. Je pense que cela explique pourquoi certaines personnes arrivent plus facilement à entendre une différence entre un MP3 et un FLAC.

Pourquoi ces pertes sont gênantes ?

De plus, il semblerait que le fait d’écouter des sons encodés en MP3 nous ferait perdre en audition. C’est là le point qui m’a fait changer d’avis sur le MP3. En effet en s’habituant à ne pas avoir toutes les fréquences notre oreille deviendrait paresseuse. On serait moins capable de différencier les fréquences vu que le MP3 les suppriment ou les groupes à d’autres fréquences.

La suite?

Mon premier effort est de ré-encoder mes CDs physique en lossless. Comme je gère ma bibliothèque musicale avec Apple Music sur MacOS j’ai choisi d’utiliser le format ALAC. C’est un format lossless comme le FLAC, mis en place par Apple et dont les spécifications sont connues (ce qui n’était pas le cas au début). J’en suis aujourd’hui à environ 25% de ma bibliothèque musicale en ALAC, et j’ai encore pas mal de CDs à ré-encoder.

L’état actuel de ma bibliothèque du point de vue du bit rate

Puisque j’utilise mes CDs la plupart de mes titres restent en 16 bits et 44kHz. Comme souvent il y a toujours un moyen d’améliorer encore la qualité du signal d’entrée. Notamment en obtenant des fichiers avec une plus grande fréquence d’échantillonnage (96 kHz ou 192 kHz) et taille d’échantillonnage (24 bits). J’ai quelques titres dans ces configurations que j’ai pu récupérer dans mes téléchargements. Mais pour moi on arrive sur des débats où l’ensemble de la chaine d’écoute peut avoir un impact plus grand que ces changements. Peut-être que je changerai d’avis dans un futur article…

Ma bibliothèque ALAC, on voit 3 pics correspondant aux morceaux en 16/44, 24/96 et 24/192

Fiio µBTR

Comme vous avez pu le lire sur un article précédent, mon casque principal est un casque filaire. Comme je ne voulais pas changer de casque j’ai cherché un moyen de le connecter en Bluetooth, c’est chose faite avec le Fiio µBTR

µbtr de face
Le µBTR avec ses 3 boutons et sa prise USB-C

Qu’est ce que le Fiio µBTR?

Comme indiqué sur la page du produit le µBTR est un récepteur bluetooth nomade. Cela permet de transformer un système audio filaire en un système bluetooth. Plusieurs marques proposent ce genre de dispositif, j’ai choisi un Fiio qui est une marque assez reconnue sur les dispositifs audio de ce genre. Pour la petite histoire j’avais avant essayé un modèle d’une marque inconnue et la qualité de son était trop mauvaise et me faisait mal aux oreilles.

Caractéristiques

Je ne vais pas recopier toutes les caractéristiques, parce que je n’ai pas forcément d’avis critique dessus. Premièrement il supporte le Bluetooth 4.1 et le codec AptX qui est un des codecs assurant une bonne qualité audio.

D’un point de vue design je le trouve simple et fonctionnel, avec une partie en verre et un fond en plastique. Le petit clip pour l’attacher est pratique et la prise USB-C est bien intégrée.

µbtr de dos
L’arrière du µBTR avec le clip qui permet de l’attacher

Niveau batterie celle-ci est annoncée à 9h d’autonomie, avec une charge en 1h. C’est une bonne durée malgré le fait qu’on ne puisse pas vraiment suivre le niveau (voir les points négatifs plus bas).

Enfin la documentation technique donne précisément les puces utilisées pour le bluetooth, le DAC et l’amplification. Comme je ne m’y connais pas forcément ça n’a pas un grand impact pour moi si ce n’est un peu de confiance sur la qualité des composants choisis.

Point négatifs

Un premier point négatif pour moi est qu’il n’est pas possible de le mettre à jour. Même si je n’attends pas forcément d’amélioration sur ce produit je trouve très dommage que celui-ci ne soit pas pris en compte par l’application de Fiio pour proposer d’éventuelles mises à jour alors que cela est possible pour d’autres modèles de la marque. Si un problème de compatibilité Bluetooth se présente le µBTR deviendra inutilisable.

Deuxième point négatif qui est lié au premier c’est son intégration basique. Comme je ne peux pas le connecter à l’application de la marque les seules informations et configurations possibles sont celles qui sont génériques aux dispositifs bluetooth. J’aurais aimé pouvoir configurer le comportement de chaque bouton, la mise en arrêt automatique ou ce genre de chose.

Enfin dernier point lié aux précédent: il est très difficile d’avoir le niveau de batterie restant. Vu qu’il n’y a qu’une seule LED celle-ci indique juste quand on atteint une batterie faible. On peut néanmoins trouver plus d’informations sur la vue bluetooth (mais cela dépend du téléphone utilisé). Je me suis retrouvé plusieurs fois avec une alerte de batterie faible au moment de partir, heureusement que la batterie a une bonne autonomie.

Conclusion

Malgré ces quelques points négatifs je considère que cet achat est un très bon choix. Je l’utilise pour mes trajets maison-travail avec mon casque HD25. De plus je viens de changer de téléphone et celui-ci n’a plus de port jack donc c’est une solution pour continuer d’utiliser mon casque en déplacement.

µBTR branché
Le µBTR branché à mon HD-25, pour avoir une idée de la taille

Par contre si je devais refaire cet achat aujourd’hui je passerai peut-être sur une gamme supérieure comme le Fiio BTR3 ou BTR5 qui ont des performances audio supérieures sur le papier (même si je ne suis pas sûr d’entendre une différence). De plus ces modèles sont mieux intégrés dans l’app Fiio et donc plus configurables. Ils ont aussi une fonctionnalité qui peut être interessante: ils fonctionne en temps que DAC USB (carte son USB). Enfin certains ont un petit écran qui permet d’afficher des informations comme le niveau batterie.

Sennheiser HD 25 II

Après un premier article sur les Sony WF-1000XM3 je vais continuer ma série d’articles sur mes casques et écouteurs en vous parlant du Sennheiser HD 25 II.

Historique

Tout d’abord un peu d’historique. Il faut remonter à 2009, je commençais à travailler et donc à prendre les transports en commun et comme pour beaucoup le besoin d’un casque pour écouter de la musique s’est fait ressentir. Je voulais en effet une solution qui fonctionne correctement dans le bruit du métro.

En 2009 les solutions sans fils n’étaient pas la monnaie courante, tout comme les solutions avec une réduction de bruit active. Le standard était donc un casque nomade qui isole bien.

J’ai commencé par un casque Sennheiser pliable dont je ne souviens plus de la référence. Ce casque me donnait un son et une isolation corrects mais malheureusement il a péché sur sa solidité: Il a suffit d’une mauvaise manipulation pour qu’il soit brisé en deux.

J’ai décidé de passer sur un autre modèle dont j’avais déjà éprouvé la solidité durant mes études: le Sennheiser HD 25 SP. Après plus de 5 ans avec la version SP j’ai décidé de passer sur la version standard ensuite en 2014. C’est de cette version que je vais parler maintenant.

HD-25 de face
Vue de face du HD-25

Caractéristiques

Si je devais résumer les caractéristiques du HD 25 je donnerais deux points principaux : sa solidité et sa neutralité sonore.

Malgré le fait qu’il soit supra-auriculaire (posé sur le pavillon des oreilles) je trouve sa réduction de bruit passive très bonne. Ça ne peut pas rivaliser avec l’isolation procurée par des réductions de bruit actives mais c’est vraiment très bon. Ce n’est pas pour rien qu’il est utilisé par les DJ et les ingénieurs du son en environnement bruyant.

Pour ce qui est de sa solidité, c’est clairement un argument pour moi. Je l’ai trimballé dans tous mes voyages, dans tous mes déplacements et il est toujours en très bon état. De plus toutes ses pièces sont changeables. J’ai déjà eu l’occasion de changer de cable après que mon chat l’a mordillé; j’ai aussi changé les coussinets qui commençaient tout juste à montrer des signes de fatigue après 5 ans.

Points négatifs

Mais je vois aussi des points négatifs au HD 25, notamment son design. Ce design n’a pas changé depuis sa création en 1988 et peut sembler un peu démodé. Notamment les prises du cable coté casque qui arbore encore les couleur rouge et noir comme les cable RCA. Il existe des éditions limités avec des couleurs plus ou moins réussies mais le standard reste le casque noir.

Vue de profil du HD-25, on peut voir en arrière plan l’embout rouge du cable.

Autre point négatif est que Sennheiser n’a pas proposé d’évolution de ce modèle. Une version Bluetooth de celui-ci aurait été vraiment interessante. Il suffirait de proposer un module Bluetooth en remplacement du cable, qui se serait branché sur les écouteurs et fixé sur l’arceau. Cela existe d’ailleurs mais en version d’une usine chinoise obscure. Certains présentent le Sennheiser 250BT comme la version Bluetooth du HD 25 mais mis à part un hommage niveau design on est pas dans la même gamme niveau performance.

Conclusion

Cela fait maintenant plus de 12 ans que j’ai un HD 25 et plus de 7 ans que j’ai la version HD 25 II et je ne compte pas en changer. Les sirènes des casques sans fil avec reduction de bruit ont beau m’appeler je ne craque pas. J’ai préféré craquer pour un adaptateur bluetooth qui fera l’objet d’un prochain article.

Pibooth 2.0.4

On avait quelques nouveautés et quelques fix de disponibles, Anxuae a donc sorti la version 2.0.4 de Pibooth. Voici les principaux changements introduits.

Nouvelles fonctionnalités

  • Il est possible d’accéder à la date et aux compteurs dans les textes de l’image
  • Ajout d’options pour l’impression dans le fichier de configuration
  • Ajout d’une nouvelle commande pibooth-printcfg pour lister les options disponible sur l’imprimante définie dans la configuration
  • La rotation de la camera peut maintenant avoir deux valeurs séparées pour la preview et la prise de photo
  • Ajout d’une option pour imprimer automatiquement la photo générée (et ne pas proposer le choix à l’utilisateur

Changements majeurs

  • L’état chosen est affiché systématique même si le nombre de photos prises est figé
  • Suppression de l’option --fonts , utilisation à la place de la commande pibooth-fonts
  • Ajout d’un paramètre à la fonction  win.get_rect(absolute=False) pour avoir la position absolue ou relative de la fenêtre
  • Nous avons renommé les options finish_image_delay et wait_image_delay respectivement en finish_picture_delay et wait_picture_delay pour être cohérent avec les règles de codage
  • Correction d’un affichage de la preview après l’état processing
  • Correction de la traduction en Allemand

Mise à jour de la documentation

  • Mise en place de la documentation dans Read the Docs. Cette documentation est aussi directement accessible sur le site pibooth.org.
  • Ajout de la description des actions tactiles possibles

Mise à jour des librairies

  • pygame-menu 4.0.7
  • pillow 8.3.1

Cette nouvelle version est disponible directement sur pip ou sur le github de pibooth.

Comme à chaque fois un grand merci à Anxuae d’avoir sorti cette version 2.0.4 de Pibooth et de m’avoir quand même impliqué dans les PR les plus importantes. 

En espérant que vous serez autant enthousiaste que nous sur cette nouvelle version. N’hésitez pas à nous contacter sur Github ou via le formulaire de contact de ce site si vous avez des remarques ou des questions.

Pibooth 2.0.3

Pibooth icon

Suite à la sortie de la version 2.0.2 de Pibooth, cela a réveillé nos utilisateurs et remonté de nouveaux bugs qu’Anxuae a corrigé avec beaucoup d’efficacité comme d’habitude. Cette nouvelle version introduit aussi un nouveau hook et arrête le support de Python 2. Voici une traduction de la release note de Pibooth 2.0.3.

Nouvelles fonctionnalités

  • Ajout d’un nouveau hook pibooth_setup_camera() qui permet de définir un object camera personnalisé dans un plugin.

Changements majeurs

  • Arrêt de la compatibilité avec Python 2.7, il faut désormais avoir Python 3.6+
  • Ajout d’un fix pour les appareils photos Sony où il n’y a que l’option d’enregistrement « card+sdram » disponible.
  • Gestion de la priorité quand un appareil photo est compatible à la fois avec gPhoto2 et OpenCV.

Mise à jour de la documentation

  • Correction de la ligne de commande d’installation de SDL2
  • Mise à jour des example d’utilisation des plugins
  • Mise à jour des tests unitaires
  • Stockage des rapports de diagnostics des reflex connus pour une meilleure compréhension des possibilités de chaque appareils.

Mise à jour des librairies

  • pygame-menu 4.0.6 (figé pour éviter tout problème)

Cette nouvelle version est disponible directement sur pip ou sur le github de pibooth.

Encore un grand merci à Anxuae d’avoir sorti cette version 2.0.3 de Pibooth et de m’avoir quand même impliqué dans les PR les plus importantes.

En espérant que vous serez autant enthousiaste que nous sur cette nouvelle version. N’hésitez pas à nous contacter sur Github ou via le formulaire de contact de ce site si vous avez des remarques ou des questions.

Arrêt de mon utilisation de Last.fm

Last fm logo barré

Je sors un peu du format des articles de test pour vous expliquer pourquoi j’ai décidé d’arrêter d’utiliser Last.fm.

Si vous avez parcouru ce site vous avez peut-être pu comprendre que j’utilisais Last.fm comme service de stockage de mes écoutes (playcount). En effet depuis janvier 2010, je « scrobblait » (c’est le terme utilisé par Last.fm) toutes mes écoutes. Cela correspond à plus de 82000 écoutes (dont plus de 10 000 scrobbles annuels les premieres années). J’avais aussi développé au fil des années deux solutions pour récupérer ces données et mettre à jour les nombres d’écoutes sur mes logiciels de musique successifs. Ainsi j’avais d’abord développé clementine-last-export à l’époque où ma machine principale était sous Ubuntu. Lorsque j’étais passé sous MacOS j’avais décliné cette solution en itunes-last-export.

Durant les dernières années ma consommation musicale a changé. Cela se voit sur Last.fm, une partie de plus en plus importante de mes écoutes n’y est pas présente. De plus je n’utilise plus de liste de lecture basées sur les écoutes. Mon besoin d’avoir un compteur d’écoutes représentatif sur mes logiciels de musique n’est plus présent.

Enfin Last.fm a aussi évolué dans une direction qui ne me correspond pas. Au début j’utilisais aussi ce site pour avoir de recommandations sur des nouveaux artistes ou des concerts sur des artistes que j’écoutais. Il y avait un « deal »: je donnais gratuitement mes données d’écoutes et habitude d’écoute et en échange j’en récupérait des conseils et recommendations. Ces fonctionnalités ont évolué et ne me correspondent plus, j’ai donc moins d’interêt à leur partager mes données personnelles.

En conséquence j’ai décidé d’arrêter de « scrobbler » mes écoutes sur Last.fm et de fermer mon compte. Par conséquent je aussi abandonner le développement des deux outils associés. Il faut dire qu’ils étaient déjà dans un profond sommeil, je ne vais juste pas les réveiller. Si une personne motivée tombe sur cet article et souhaite reprendre, qu’elle n’hésite pas à me contacter.

Pibooth 2.0.2

Pibooth icon

Grâce à Anxuae nous avons pu sortir une nouvelle version de Pibooth. Cette version 2.0.2 corrige quelques problèmes et rajoute de nouvelles fonctionnalités. Voici une traduction de la release note de Pibooth 2.0.2.

Nouvelles fonctionnalités

  • Ajout du support des écrans tactiles avec pygame 2.x
  • Ajout du mode hybride OpenCV + gPhoto2
  • Implementation de l’option de rotation pour les dispositif sur OpenCV ou gPhoto2.
  • Ajout de l’affichage de l’image sur l’écran final (par l’intermédiaire de la clé final_image_delay)
  • On peut désormais activer/désactiver les plugins via le menu de réglage.
  • Ajout d’un clavier virtuel pour éditer les textes avec un écran tactile dans le menu de configuration.
  • Enfin Le répertoire de configuration peut être sélectionné lorsque l’on démarre pibooth en ligne de commande.

Changements majeurs

  • Amélioration des traces lorsque l’on utilise un appareil photo avec gPhoto2
  • Séparation des réglages ISO entre la preview et la prise de photo.
  • Renommage de la clé final_image_delay en wait_image_delay
  • Réduction de la taille des image animées pour éviter un problème de mémoire
  • Reprise de la « factory » OpenCV pour gérer correctement les overlay en RGBA
  • Prise en compte de la résolution de la camera OpenCV que pour la prise de vue pas la preview

Mise à jour de la documentation

  • Mise à jour des versions dans le README et ajout de l’installation de SDL2.
  • Ajout du language danois (merci à DJ-Dingo)

Mise à jour des librairies

  • pygame-menu 4.0.4 (figé pour éviter tout problème)
  • pygame-vkeyboard 2.0.8
  • pillow 7.1.2 (figé pour éviter tout problème)
  • RPi.GPIO 0.7.0

Cette nouvelle version est disponible directement sur pip ou sur le github de pibooth.

Un grand merci à Anxuae d’avoir pris le temps de finir tout ce travail et d’avoir sorti cette nouvelle version 2.0.2 de Pibooth.

En espérant que vous serez autant enthousiaste que nous sur cette nouvelle version. N’hésitez pas à nous contacter sur Github ou via le formulaire de contact de ce site si vous avez des remarques ou des questions.

Sony WF-1000XM3

Petite exception à mes articles qui testent des logiciels, j’ai décidé de vous parler des écouteurs Sony WF-1000XM3 que j’utilise (et donc que je teste) depuis 3 mois environ.

Sony WF-1000XM3 et leur boitier

Pourquoi des écouteurs true wireless ?

Je pense qu’il est nécessaire de vous donner quelques informations sur l’utilisation que je comptais faire de ces écouteurs pour vous expliquer pourquoi j’ai fait ce choix.

D’une manière générale j’aime bien écouter de la musique dans mes déplacements. Lorsque ces déplacements sont longs j’ai mon casque Sennheiser qui me convient tout à fait. Par contre sur des petits trajets je ne veux pas toujours m’encombrer d’un casque. Dans ces cas là j’avais jusqu’à présent des écouteurs filaires toujours fourrés dans mon manteau. Mais je n’ai pas trouvé d’écouteurs filaires qui me convenaient niveau sonore ou format. De plus comme je les utilisais peu ils s’emmêlaient et s’abimaient vite.

Et il faut dire que mon coté geek technophile commençait à se réveiller et l’envie de tester un nouveau type de produit me titillait.

Pourquoi les Sony WF-1000XM3 ?

J’ai longtemps hésité sur quel modèle de true wireless prendre. Mon coeur balançait déjà entre deux extrêmes: d’un coté les écouteurs chinois à 30€ de l’autres les écouteurs haut de gamme avec réduction de bruit (Sony ou Sennheiser).

Même si je ne considère pas avoir une oreille absolue j’ai décidé que je voulais un certain niveau de qualité sonore qui n’était pas atteignable avec des écouteurs d’entrée de gamme. Je me suis donc renseigné sur les modèles haut de gamme. Étant sous Android je n’ai pas considéré l’option AirPods. En effet même si ils fonctionnent sur mon téléphone je me sentirais bridé de ne pas pouvoir profiter de l’intégration complète de l’écosystème iOS.

Il ne me restait plus que quelques modèles dont 2 qui me faisaient de l’oeil: les WF-1000XM3 chez Sony et les Momentum true wireless 2 chez Sennheiser. Si je n’avais écouté que mon coeur j’aurais été sur les Sennheiser car c’est la marque de mon casque et je n’ai jamais été déçu par celle-ci. Malheureusement l’aspect prix entre en jeu aussi et mon choix final s’est porté sur les Sony WF-1000XM3 qui étaient à ce moment là aux alentours de 160€ (contre 299€ pour les Sennheiser).

Mon retour après 3 mois

Après 3 mois d’utilisation j’ai un retour mitigé. Je pense que ces écouteurs délivrent un bon son mais ce n’est pas le coup de coeur attendu.

L’ergonomie des écouteurs

Tout d’abord le point le plus gênant pour moi: la tenue dans l’oreille. Je dois avoir un conduit auditif particulier. Je n’ai jamais trouvé d’intra-auriculaire qui tenaient correctement dans mes oreilles et ces écouteurs ne dérogent pas à cette règle. Le problème étant qu’avec des true wireless si ça tombe il n’y a pas de fil pour le rattraper. J’ai déjà tombé un des écouteurs et il en garde les stygmates. Il ne tiennent tellement pas que je ne peux pas utiliser ces écouteurs si je n’ai pas les mains libres. Je passe en effet une bonne partie de mes trajets à les remettre en place avant qu’ils tombent.

Écouteurs dans leur boitier

Au delà de la tenue dans l’oreille l’ergonomie est relativement bonne. le fonctionnement du bouton sur chaque oreillette est paramétrable même si tout n’est pas possible. Il y a aussi des capteurs de présence de l’oreille qui fonctionne bien et mettent en pause lorsque l’on quitte un écouteur.

Le boitier

Dans les tests que j’avais pu lire on ne parle que rarement du boitier. Chose à savoir le boitier est assez imposant et ne rentrera pas facilement dans une poche de pantalon.

Pour moi le boitier a deux points négatifs, le premier est qu’il se raye trop facilement. Une simple poussière sur la partie dorée et la rayure est assurée. C’est d’autant plus le cas que la partie dorée est la seule partie plane du coup on a tendance à le poser dessus.

Le deuxième point négatif du boitier et qu’il n’est pas connecté aux écouteurs. Cela se remarque par deux aspects:

  • On ne pas vraiment savoir la valeur de la batterie qu’il reste dans le boitier,
  • Le comportement de la LED du boitier est incompréhensible et non paramétrable.

Le son

Comme dit précédemment je ne considère pas avoir une oreille absolue mais je considère que le son est de bonne qualité. Par contre je ne suis pas convaincu par la réduction de bruit. Je n’ai pas forcément de critère de comparaison avec les autres true wireless mais pour moi elle n’est pas au niveau de ce que j’attendais de la part de Sony.

Autre point où le son n’est pas au niveau c’est lorsqu’il y a du vent. On l’entend siffler plus que si on ne portait pas les écouteurs. C’est vraisemblablement lié à la réduction de bruit.

Enfin dernier point négatif que j’associerai au son: il arrive quelques fois que les écouteurs se désynchronisent. On a alors un son en écho très désagréable. Le pire est que dans ce cas il est impossible de les re-synchroniser sans les remettre dans leur boitier.

L’application

Par où commencer : mal traduite, peu d’options et très orientée pour les casques. Un exemple : la configuration du mode 360 audio. Cela a été un calvaire: il faut prendre en photo l’oreille, mais pour cela il faut enlever l’écouteur qui du coup se déconnecte et arrête le processus.

Ça m’a vraiment étonné et déçu de Sony. C’est digne d’une marque chinoise bas de gamme pas d’une référence du marché. Heureusement que cette application n’est pas nécessaire pour l’utilisation quotidienne des écouteurs.

Conclusion

Je pensais avoir fait le bon choix en prenant ces écouteurs intra et après 3 mois j’ai encore des doutes. La question à laquelle je ne sais pas répondre est:

Est ce les Sony WF-1000XM3 qui sont pas au niveau?

ou

Est ce que les autres écouteurs true wireless ont les mêmes problématiques?

werdeil

Il me faudrait tester les concurrents pour me faire une idée. Peut être cela sera possible un jour. En tout cas si vous hésitez à prendre les Sony j’espère que cet article vous aidera dans ce choix.

Pi-Hole

Pi-hole logo

https://pi-hole.net/

Pi-hole est un autre outil qui tourne en permanence sur mon serveur local. L’objectif de cet outil est de se débarrasser des publicités qui sont omniprésentes sur tous nos terminaux.

Le concept est simple: le Pi-hole sert de passerelle pour toutes les requêtes internet, si ces requêtes sont catégorisées comme de la publicité elles sont jetées, sinon elles sont passées au routeur.

Installation

Comme son nom l’indique cet outil a été imaginé initialement pour tourner sur un Raspberry pi, mais il est compatible avec d’autres architectures et a été très facile à installer et mettre en oeuvre sur mon serveur Ubuntu.

Il y a plusieurs moyens de l’utiliser: 

  • De manière transparente pour tous les terminaux en configurant le serveur DHCP du routeur pour passer par pi-hole,
  • De manière un peu plus manuelle sur chaque terminal en configurant le pi-hole comme serveur DNS.

Pour ma part pour éviter de trop bloquer tous les utilisateurs de mon réseau j’ai choisi la deuxième solution et j’ai configuré mon téléphone, ma tablette et mon PC pour utiliser ce DNS.

Interface web

Pi-hole vient avec une interface web pratique pour avoir des statistiques sur les requêtes traités par Pi-hole. On remarque rapidement qu’il y a énormément de requêtes faites pour des pubs (et donc bloquées par Pi-hole). Cela a sans doute un effet bénéfique sur la vitesse de navigation puisqu’on ne charge pas toutes les publicités à chaque fois.

Effet sur ma navigation

Après quelques mois voici mon retour sur l’intérêt de ce genre d’outil sur la navigation.

Tout d’abord sur PC, vu que j’utilise aussi un bloqueur de publicité sur mes navigateurs je n’ai pas forcément vu beaucoup de différence. J’ai même vu une limitation: les liens publicitaires de Google lors d’une recherche sur celui-ci sont bloqués, ce qui est quelquefois gênant.

Sur les terminaux mobiles par contre cela a changé ma vie. En effet les bloqueurs de publicité sont peu existants et se limitent aux navigateurs ce qui fait qu’on a toujours pleins de publicités dans les applications. L’intérêt de Pi-hole est qu’il bloque toutes les publicités, y compris dans les applications.

Conclusion

Pour avoir dû pendant plus d’un mois désactiver Pi-hole, j’ai retrouvé la navigation et les apps avec des publicités et j’ai beaucoup attendu le moment où je pourrais le réactiver.

L’exemple typique est le jeu gratuit sur tablette: à chaque étape du jeu on se retrouve sur un publicité qui bloque tout et qui ne peut pas être passée. Même si je comprends le besoin de rémunérer le développeur je trouve que certains jeux abusent trop. Via Pi-hole je retrouve du plaisir à jouer à certains jeux, sans être interrompu par des publicités qui sont quelquefois sonores.

Pour ma part cet outil est maintenant nécessaire et restera actif tant que les publicités resteront tant intrusives sur les applications.

Il existe des outils similaires qui ont peut-être plus de qualité. J’ai notamment entendu parlé de AdGuard. Je n’en ai pas essayé, j’ai préféré utiliser un outil qui a son origine avec le Raspberry pi, comme notre projet Pibooth.

OSMC (et KODI)

Mon histoire avec OSMC et Kodi

Je pense que la plupart des personnes qui commencent à utiliser un Raspberry Pi s’essayent à le transformer en mediacenter. C’était en tout cas mon souhait avec mon premier Raspberry Pi (un Raspberry Pi modèle B).

Je n’avais à l’époque aucune connaissance en media center, et j’étais parti à priori sur l’utilisation directe de VLC sur ce mini PC. Après des premiers tests je me suis rendu compte que le Raspberry Pi (surtout le modèle B de l’époque) n’était pas assez puissant pour faire tourner VLC. Il fallait plutôt utiliser des logiciels plus optimisés pour le Raspberry. En effet il fallait profiter du GPU du Raspberry Pi pour les vidéos ce que VLC ne faisait pas.

En creusant un peu les autres possibilités je suis tombé sur OSMC (qui s’appelait à l’époque Raspbmc). Il s’agissait d’une intégration de Kodi (qui s’appelait à l’époque XBMC pour Xbox Media Center) sur Raspbian l’OS par défaut du Raspberry Pi. Il y avait d’autres alternatives mais j’ai choisi d’aller sur cette solution car elle permettait de garder Raspbian et donc de pouvoir facilement installer d’autres paquets Debian sur la même machine comme Squeezebox center.

J’ai donc installé cette première version sur mon Raspberry Pi et cela a fonctionné directement. Cela m’a permit de voir le travail remarquable qui avait été fait sur XBMC pour en faire un très bon media center. Je suis resté sur Raspbmc un long moment, en suivant les mise à jour et les changements de noms. J’ai arrêté de l’utiliser comme media center principal lorsque je suis passé sur un serveur un peu plus puissant pour d’autres besoins et sur lequel j’ai installé directement Kodi (ex XBMC).

J’ai tout de même conservé mon Raspberry Pi avec OSMC. Il est juste devenu un media center d’appoint pour une deuxième télévision. Il se connecte directement sur le serveur principal hébergeant le contenu multimédia.

Points positifs

Voici les points positifs que je retiens de OSMC, et pour une partie cela provient directement de Kodi

  • Très facile à installer et mettre en oeuvre
    L’installateur fourni par l’équipe derrière OSMC est très facile. On tombe ensuite sur le fonctionnement de Kodi très intuitif je trouve.
  • Peut être alimenté par une sortie USB de la TV
    Profiter de la sortie usb de la TV pour alimenter le Raspberry Pi était un des avantages. Cela permettait d’éviter de rajouter une multiprise.
  • L’intégration du CEC
    Il s’agit d’une norme de communication qui permet d’utiliser la télécommande de la télévision pour envoyer directement des commandes au media center via le cable HDMI. C’est vraiment très pratique car cela évite de rajouter un clavier sur le Raspberry Pi. C’est quelque chose qui m’a beaucoup manqué quand je suis passé sur un PC standard sur mon media center principal.

Point négatifs

  • Les performances en mode serveur de media
    Je n’ai jamais eu trop à me plaindre des performances en temps que player. Par contre utiliser le Raspberry en temps que serveur de media était plus complexe. On atteint vite les limites de puissance du micro ordinateur ainsi que ses limites en bande passante. Ceci est notamment lié au fait que les ports Ethernet et USB utilisent la même puce. Toutefois je n’ai pas testé sur les dernières versions du Raspberry Pi qui n’ont plus ce problème normalement.
  • L’incompatibilité avec Airplay et Chromecast
    Ce n’est pas la faute d’OSMC mais c’est pour moi un des points négatifs de cette solution: il n’est pas possible de caster une video directement sur le media center. Une fois qu’on a gouté à cette facilité c’est assez bloquant de ne plus pouvoir le faire.
  • Accès à des fichiers à distance
    Même si j’ai toujours réussi à m’en sortir je trouve que la mécanique de configuration pour se connecter à un serveur multimédia distant est assez complexe. C’est plus une remarque qui concerne Kodi plus que seulement OMSC.
  • L’interface par défaut de OSMC
    J’ai eu beaucoup de mal à me familiariser avec l’interface développée par les équipes d’OSMC. Je suis longtemps resté sur l’interface par défaut de Kodi. Mais devoir à chaque mise à jour refaire ce changement est assez lourd. Je me suis donc habitué à la nouvelle interface même si je la trouve moins facile. C’est notamment difficile de faire la différence entre les tons de gris des titres.

Conclusion

Kodi et OSMC sont des projets open source complets et qui continuent à ce jour à être maintenu et mis à jour. N’hésitez pas à les utiliser et si vous le pouvez à aider les développeurs et à contribuer sur ces projets.