Optimiser sa maison connectée avec Home Assistant : Mon installation et retour d’expérience

Logo home assistant

Depuis octobre 2020, j’ai fait le choix de centraliser la gestion de ma maison connectée avec Home Assistant. Cette solution open source qui a su répondre à mes attentes grâce à sa documentation active et sa compatibilité avec Python, ce qui m’a permis d’envisager de futures personnalisations.

Pourquoi Home Assistant ?

En recherchant une solution domotique, j’ai été séduit par Home Assistant pour deux raisons principales : la documentation semblait bien maintenue et le fait que ce soit développé en Python. Cela ouvrait la porte à de nombreuses possibilités de personnalisation. L’objectif principal était d’avoir une interface centralisée pour connecter toutes mes intégrations domotiques.

Mon installation : Un serveur NUC comme base

Mon installation repose sur un serveur NUC qui héberge non seulement Home Assistant, mais aussi plusieurs autres services comme LMS, Pi-hole, et Transmission. Ce choix, bien que non conventionnel, m’a permis d’optimiser l’espace et les ressources disponibles sur mon serveur.

Dispositifs connectés et intégrations multiples

Avec Home Assistant, j’ai pu intégrer un large éventail de dispositifs :

  • Lampes Hue
  • Système domotique Flexom3
  • Nanoleaf
  • Prise connectée TP-Link
  • Gateway Xiaomi

En plus de ces dispositifs, j’ai connecté d’autres systèmes comme Pi-hole, Transmission, Jellyfin, et même ma Freebox. Plutôt que d’utiliser des protocoles spécifiques comme Zigbee ou Z-Wave, j’ai préféré m’appuyer sur les intégrations proposées par la communauté, qui sont nombreuses et bien documentées.

exemple de dashboard Home Assitant en mode sombre
Exemple de tableau de board permettant d’actionner une partie des intégrations

Personnalisation des tableaux de bord

Bien que je n’aie pas encore exploré en profondeur les automatisations, j’ai mis l’accent sur la personnalisation des tableaux de bord. Chaque pièce de la maison dispose de son propre tableau de bord, ce qui me permet d’accéder rapidement aux contrôles dont j’ai besoin en fonction de l’endroit où je me trouve.

exemple de dashboard home assistant
Exemple de tableau de bord pour suivre l’état de mon serveur NUC

Défis techniques et solutions

L’un des principaux défis a été d’intégrer Home Assistant à un serveur déjà existant avec d’autres services. Cela a nécessité une installation non standard, ajoutant une complexité supplémentaire lors des mises à jour. Toutefois, en suivant les discussions sur le forum Home Assistant, j’ai pu surmonter ces difficultés. Si je devais donner un conseil à ceux qui débutent, choisissez une installation intégrée pour éviter ces problèmes.

Avantages de Home Assistant

Le principal avantage de Home Assistant est, selon moi, son caractère open source et la possibilité d’intégrer presque toutes les solutions existantes grâce à une communauté active et engagée. Cela permet une flexibilité et une personnalisation que peu d’autres plateformes peuvent offrir.

Améliorations futures

En ce qui concerne l’avenir, j’aimerais optimiser mes tableaux de bord pour tirer parti des dernières fonctionnalités de l’interface. J’aimerais aussi explorer davantage les automatisations. Un autre projet serait de pouvoir actionner plusieurs dispositifs avec un simple interrupteur, sans avoir à passer par l’interface ou l’application mobile.

Conclusion sur Home Assistant

Home Assistant m’a permis de centraliser et de contrôler efficacement toute ma maison connectée. Bien que l’installation sur un serveur NUC avec d’autres services ait posé quelques défis, les avantages et la flexibilité qu’offre cette solution en valent largement la peine. Mon installation continue d’évoluer, et je suis impatient de voir ce que je pourrai accomplir avec les futures mises à jour et fonctionnalités.

Lenovo Smart Clock

En complément de mon article sur le Google home mini, je me devais de faire aussi un petit article sur mon réveil le Lenovo smart clock.

Tour d’horizon du Lenovo Smart Clock

Il s’agit d’un réveil connecté intégrant google assistant, avec un écran de 4″. En forme de petit trapèze il se place très bien sur une table de nuit. Il est entouré d’un tissu (gris foncé sur mon modèle).

Lenovo Smart Clock en mode horloge

Niveau interaction mis à part l’écran tactile on retrouve les bouton « standards » d’un dispositif Home Assistant. On a donc des boutons + et – pour le niveau sonore sur le dessus. Ces boutons ont un peu de relief ce qui s’avère pratique la nuit. Et à l’arrière du réveil on retrouvera un switch physique pour couper le micro et une prise de charge USB.

Dessus et arrière du Lenovo Smart Clock
Arrière du Lenovo Smart Clock

Caché sous le tissu on retrouve un petit haut-parleur qui d’après la spécification fait 1,5″ et 3W.

Comme il s’agit d’un réveil, on peut bien sûr programmer des alarmes, mais ce n’est pas mon utilisation. Pour ma part je ne m’en sert que d’horloge de nuit connectée.

Mon retour sur le Lenovo Smart Clock

Sur le papier ce réveil semble être un mini ordinateur équipé de Google Assistant. Avec un écran (petit mais existant) et un haut-parleur.

En réalité on retrouve quelques limitations, certaines logicielles, d’autres physiques. La première et la principale: on ne peut pas utiliser l’écran pour visualiser des vidéos (YouTube, Netflix, n’importe quelle vidéos via Chromecast). Cette limitation est clairement que logicielle, on peut en effet voir le concurrent de ce réveil chez Xiaomi permet ce genre de partage.

Une deuxième limitation du Lenovo Smart Clock est la qualité du son. Vu la taille de l’haut-parleur c’était prévisible mais du coup cela rend la fonctionnalité Chromecast très limitée (pas de vidéos et un son vraiment mauvais).

Dernier point: la prise USB: il s’agit d’une prise simple là où pour moi le besoin est de pouvoir charger un téléphone portable (donc avoir une puissance bien plus haute). C’est toujours dommage de rajouter ça pour finalement ne pas l’utiliser pour remplir le besoin de recharge d’un téléphone. C’est néanmoins pratique pour recharger un dispositif plus petit genre une montre connectée.

Mais il n’y a pas que des points négatifs, et pour moi le point positif le plus important est que la luminosité de l’écran s’adapte très bien à la luminosité de la chambre. Lorsqu’il fait noir dans la pièce la luminosité minimale est très faible, on n’arrive presque pas à différencier le noir de l’écran du noir de la pièce. C’est très agréable et parfait pour une chambre.

Autre point positif: l’écran tactile et l’intégration à Google Home. C’est très agréable de pouvoir actionner les lumières de la chambre soit via l’écran soit via Google Assistant. C’est par contre dommage de ne pas pouvoir définir de nouvelles actions sur l’écran. Le seul « toggle » présent actionne les lumières de le pièce.

Menu du Lenovo Smart Clock
Menu du Lenovo Smart Clock permettant d’actionner les lumières

Conclusion

En conclusion malgré les défauts listés au dessus je suis très content de ce réveil. J’apprécie beaucoup le fait d’avoir un réveil peu lumineux la nuit qui se transforme en mini cadre connecté le jour. On peut en effet configurer le fond d’écran pour afficher les photos du compte Google Photos comme tout Chromecast.

Je ne regrette pas mon achat même si je ne pense pas qu’il vaille son prix complet. Il était affiché à 59€ mais il avait souvent des réductions. Pour ma part je l’ai acheté à 25€, à ce prix c’est un très bon réveil.

Lenovo a depuis sorti une nouvelle version de ce réveil, le Lenovo Smart Clock 2, mais la différence ne m’a pas convaincu. Il change de design et enlève la prise USB. Celle-ci peut tout de même être rajoutée en ajoutant un élément pour la recharge sans fil. De la même façon il existe le Lenovo Smart Clock Essential qui troque l’écran pour un affichage LED classique mais je pense que la différence de prix ne vaut pas le coup non plus.

En conclusion ce réveil m’a permis d’avoir un affichage de l’heure qui s’adapte bien à la luminosité tout en augmentant la couverture du Google Assistant sur une nouvelle pièce.

Google Home mini

Quelques mots sur mon Google Home Mini

Il s’agit du premier modèle sorti en France en 2017 au moment où les Google Home ont été disponibles en français. Depuis ce modèle a évolué en Google Nest Mini (2019) qui reprend le même facteur de forme mais avec quelques changements (alimentation propriétaire, fixation murale, meilleur son à priori…).

À l’époque je souhaitais tester ces nouveaux assistants à la mode mais je n’étais pas convaincu que cela en valait le prix. L’arrivée du Google Mini a rebattu un peu les cartes avec son prix plus abordable pour tester le principe. J’ai eu la chance de retrouver celui-ci sous mon sapin à noël 2017.

Après une installation rapide, le voici qui trône discrètement dans mon salon.

Google Home Mini en cours d'écoute
Le Google Home Mini en cours d’écoute

Petit description technique

Je ne vais pas forcément rentrer dans les détails mais je tenais à donner quelques informations. Comme on peut le voir sur la photo le Google Home Mini a la forme d’un galet rond. Il s’alimente par l’intermédiaire d’un cable micro USB (à la différence du Nest Mini qui a une alimentation propriétaire). Il est a noter que l’alimentation est fournie.

D’un point de vue interactions on retrouve 4 LEDs sur le dessus. Ces LEDs peuvent changer de couleur mais cela n’est pas exploité pas Google, dommage. Le seul moment où l’on voit ces couleurs c’est lors du démarrage.

Coté actions il y avait trois actions possibles à l’origine. D’abord deux boutons pour gérer le niveau sonore et mettre en pause. Ces deux boutons sont pratiques mais difficile à repérer. Il faut s’aider de la position du câble pour savoir où appuyer. La troisième action était un moyen d’activer l’assistant sans parler par appui sur le dessus. Mais comme sur certains modèles celui-ci était trop sensible Google a décidé de le désactiver, je trouve ça très dommage. D’autant plus qu’à priori cela ne touchait pas tous les produits.

Mon utilisation

Je ne parlerai pas ici de mon utilisation de Google Assistant mais seulement de mon utilisation du Google Home Mini. En effet je pense que Google assistant et son intégration complète nécessiterait un article à lui seul.

Mon utilisation du Google Home Mini se limite essentiellement à de la domotique et aux infos (écoute de breves d’info ou de la radio). Il est possible d’écouter de la musique dessus (par exemple Deezer) mais le son est pour moi trop mauvais. Si par contre on est pas très exigeant cela peut-être suffisant.

Conclusion

Avoir ce genre de dispositif peu s’avérer pratique mais pour moi cela ne remplace pas les actions manuelles. Pour toutes les actions pour lesquelles je l’utilise j’ai toujours une alternative manuelle au cas où. Chaque fois qu’il ne comprend pas c’est assez énervant, surtout quand il fait une action qui n’a rien a voir qui impacte toutes les pièces. Par exemple lorsque je demande  « lance Nestor » (c’est le nom de notre robot aspirateur), le Google Home peut vouloir lancer une chanson sur Deezer. il faut donc ensuite faire plusieurs appels pour annuler la commande et retenter la commande initiale.

Autre point négatif, le fait que toutes les actions passent par une connexion extérieure. Il n’est par exemple pas possible de donner des ordres directement sur le réseau interne. Mes systèmes fermés à l’extérieur (par exemple LMS) ne peuvent pas être contrôlés par le Google Home. Les systèmes basés sur Alexa semble plus simple pour fonctionner en local (mais je n’ai pas testé).

En conclusion je dirais que malgré les quelques points négatifs je pense qu’il est utile d’en avoir un. Le fait que je l’utilise encore après 5 ans est une bonne preuve de cela. J’ai même doublé son utilisation mais ce sera le sujet d’un futur article.

Et vous ? Avez-vous un assistant vocal et lequel ? N’hésitez pas à le dire en commentaires.

Flexom v3

Je vais continuer sur la nouvelle catégorie des tests d’application. Et je vais rester sur les applications que j’utilise mais que je n’aime pas en vous parlant de Flexom v3.

Qu’est ce que Flexom v3 ?

Flexom v3 c’est la solution de domotique choisie par Bouygues Immobilier pour être installée dans toutes ses nouvelles constructions. Elle est sensée permettre à tous les nouveaux acheteurs de Bouygues Immobilier d’avoir une solution domotique « complète et évolutive ». Cette solution est produite et maintenue par Overkiz.

Elle est composée d’une station domotique à relier en ethernet à la box, d’actionneurs et d’une application Android et iOS. Vous pouvez trouver plus d’informations sur la page dédié sur le s

Il est à noter que cette solution est payante. Elle est offerte les 5 premières années après la livraison du bien immobilier et l’abonnement devient payant ensuite. Comme cette solution a moins de 5 ans je ne trouve aucune information sur l’abonnement pour l’instant.

Les éléments Flexom dans mon appartement

J’ai 4 grands types d’équipements qui sont inclus dans mon offre flexom:

  • Les interrupteurs et lumières (technologie EnOcean)
  • Les volets roulants (technologie Somfy iO)
  • Le détecteur de fumée
  • Le thermostat (Somfy iO)

Ces équipements ont été installés et associés sur l’application avant la livraison de l’appartement. La seule partie libre était l’emplacement des interrupteurs. On se retrouve donc avec des interrupteurs sans fil à placer où l’on veut qui actionnent les éléments déjà programmés.

Mon retour sur l’application Flexom v3

Je ne vais parler dans cet article que de l’application, je ferais peut-être d’autres articles sur le reste de la solution. Et je préfère prévenir, je n’ai pas grand chose de positif à remonter. L’application Flexom v3 est énormément décevante. Et je ne pense pas être le seul à penser cela, il n’y a qu’à voir la note de l’application sur le store: 2,5 sur Android et 2,1 sur iOS (en février 2022).

Page principale de l’application Android

Premièrement rien n’est configurable via l’application client. Par exemple il n’est pas possible de changer la configuration des interrupteurs. Je ne peux pas réutiliser un interrupteur dans une autre pièce. Il n’est pas non plus possible d’associer plusieurs lumières sur un interrupteur. Je ne pas non plus associer deux volets roulants sur les deux cotés d’un même interrupteur.

Deuxièmement les données d’environnement sont inutilisables. L’application donne plusieurs mesures de températures mais il est impossible de savoir où celles-ci sont prises. Je me retrouve avec trois valeurs de température différentes (plus de 2°C de différence) dans mon appartement et aucun moyen de savoir laquelle est la plus proche de la réalité.

L’aberration des données environnementales: quelle température fait-il dans l’appartement ?

Troisièmement, l’application ne garde pas de session ouverte. Il faut à chaque fois se reconnecter pour allumer ou éteindre une ampoule, c’est un gros frein à l’utilisation de l’application. Et encore j’ai configuré la sauvegarde des identifiants côté Google.

La page la plus vue de l’application: l’écran de connexion

Enfin l’application il n’y a pas assez de mises à jour de l’application. Quand on pense qu’on paye un abonnement pour une application pas finie c’est très frustrant. En un an il y a eu que 3 mise à jour, c’est trop peu au vu du manque de fonctionnalités.

Comment j’utilise Flexom v3 (au minimum) ?

Premièrement j’ai tout fait pour ne pas l’utiliser. J’ai mis en place le lien avec Google Home pour pouvoir commander les lumières et volets via commande vocale ou l’application Google Home.

Je pense que j’utilise l’application au maximum une fois par semaine quand je veux changer d’état un élément et que je n’ai pas accès aux commandes classiques ou à mon google home.

J’en suis réduit à utiliser ma solution domotique avec les commandes « classiques » (les interrupteurs). C’est pour moi un comble pour un service connecté. D’autant plus qu’il n’est même pas possible de les reconfigurer. Je contrôle la moitié de mes lumières directement via l’application Philips HUE, les interrupteurs ne servent donc plus.

Le système est complètement fermé, il n’est pas possible d’avoir accès à l’API (qui est pourtant annoncé comme ouverte). Mes multiples relances pour avoir accès à la documentation sont toujours restées lettres mortes.

Conclusion

Clairement j’utilise cette application parce que je n’ai pas le choix. On arrive à faire des choses mais ne croyez pas les publicités de Bouygues Immobilier. La solution Flexom n’est pas finie et à en croire les réponses d’Overkiz sur le store de l’application le scope final n’a pas l’air complet non plus vu qu’il ne sera toujours pas possible de configurer les interrupteurs. Certes l’abonnement est « offert » les 5 premières années mais ce n’est pas une excuse pour fournir une solution non finie.

Si on prend par exemple la dernière mise à jour: celle-ci rajoute une intégration à Philips Hue. Sur le papier ça avait l’air bien. J’avais hâte de pouvoir commander mes ampoules Hue via mes interrupteurs Flexom. Mais malheureusement la réalité n’est pas aussi belle. En effet l’intégration se limite à rajouter les ampoules dans l’application Flexom, sans pouvoir les lier aux interrupteurs. Si je dois utiliser une application pour contrôler mes ampoules Hue j’utiliserai l’application Hue. Celle-ci est bien mieux pensée et surtout maintenue et en constante évolution.

Au final j’espère trouver le temps de reprendre petit à petit toute l’installation pour passer sur une solution mieux intégrée. Je pense mettre en place ma propre box domotique avec un dongle EnOcean et pouvoir profiter des éléments installés. Si j’y arrive je posterai cela dans un nouvel article.