Arrêt de mon utilisation de Last.fm

Last fm logo barré

Je sors un peu du format des articles de test pour vous expliquer pourquoi j’ai décidé d’arrêter d’utiliser Last.fm.

Si vous avez parcouru ce site vous avez peut-être pu comprendre que j’utilisais Last.fm comme service de stockage de mes écoutes (playcount). En effet depuis janvier 2010, je « scrobblait » (c’est le terme utilisé par Last.fm) toutes mes écoutes. Cela correspond à plus de 82000 écoutes (dont plus de 10 000 scrobbles annuels les premieres années). J’avais aussi développé au fil des années deux solutions pour récupérer ces données et mettre à jour les nombres d’écoutes sur mes logiciels de musique successifs. Ainsi j’avais d’abord développé clementine-last-export à l’époque où ma machine principale était sous Ubuntu. Lorsque j’étais passé sous MacOS j’avais décliné cette solution en itunes-last-export.

Durant les dernières années ma consommation musicale a changé. Cela se voit sur Last.fm, une partie de plus en plus importante de mes écoutes n’y est pas présente. De plus je n’utilise plus de liste de lecture basées sur les écoutes. Mon besoin d’avoir un compteur d’écoutes représentatif sur mes logiciels de musique n’est plus présent.

Enfin Last.fm a aussi évolué dans une direction qui ne me correspond pas. Au début j’utilisais aussi ce site pour avoir de recommandations sur des nouveaux artistes ou des concerts sur des artistes que j’écoutais. Il y avait un « deal »: je donnais gratuitement mes données d’écoutes et habitude d’écoute et en échange j’en récupérait des conseils et recommendations. Ces fonctionnalités ont évolué et ne me correspondent plus, j’ai donc moins d’interêt à leur partager mes données personnelles.

En conséquence j’ai décidé d’arrêter de « scrobbler » mes écoutes sur Last.fm et de fermer mon compte. Par conséquent je aussi abandonner le développement des deux outils associés. Il faut dire qu’ils étaient déjà dans un profond sommeil, je ne vais juste pas les réveiller. Si une personne motivée tombe sur cet article et souhaite reprendre, qu’elle n’hésite pas à me contacter.

Sony WF-1000XM3

Petite exception à mes articles qui testent des logiciels, j’ai décidé de vous parler des écouteurs Sony WF-1000XM3 que j’utilise (et donc que je teste) depuis 3 mois environ.

Sony WF-1000XM3 et leur boitier

Pourquoi des écouteurs true wireless ?

Je pense qu’il est nécessaire de vous donner quelques informations sur l’utilisation que je comptais faire de ces écouteurs pour vous expliquer pourquoi j’ai fait ce choix.

D’une manière générale j’aime bien écouter de la musique dans mes déplacements. Lorsque ces déplacements sont longs j’ai mon casque Sennheiser qui me convient tout à fait. Par contre sur des petits trajets je ne veux pas toujours m’encombrer d’un casque. Dans ces cas là j’avais jusqu’à présent des écouteurs filaires toujours fourrés dans mon manteau. Mais je n’ai pas trouvé d’écouteurs filaires qui me convenaient niveau sonore ou format. De plus comme je les utilisais peu ils s’emmêlaient et s’abimaient vite.

Et il faut dire que mon coté geek technophile commençait à se réveiller et l’envie de tester un nouveau type de produit me titillait.

Pourquoi les Sony WF-1000XM3 ?

J’ai longtemps hésité sur quel modèle de true wireless prendre. Mon coeur balançait déjà entre deux extrêmes: d’un coté les écouteurs chinois à 30€ de l’autres les écouteurs haut de gamme avec réduction de bruit (Sony ou Sennheiser).

Même si je ne considère pas avoir une oreille absolue j’ai décidé que je voulais un certain niveau de qualité sonore qui n’était pas atteignable avec des écouteurs d’entrée de gamme. Je me suis donc renseigné sur les modèles haut de gamme. Étant sous Android je n’ai pas considéré l’option AirPods. En effet même si ils fonctionnent sur mon téléphone je me sentirais bridé de ne pas pouvoir profiter de l’intégration complète de l’écosystème iOS.

Il ne me restait plus que quelques modèles dont 2 qui me faisaient de l’oeil: les WF-1000XM3 chez Sony et les Momentum true wireless 2 chez Sennheiser. Si je n’avais écouté que mon coeur j’aurais été sur les Sennheiser car c’est la marque de mon casque et je n’ai jamais été déçu par celle-ci. Malheureusement l’aspect prix entre en jeu aussi et mon choix final s’est porté sur les Sony WF-1000XM3 qui étaient à ce moment là aux alentours de 160€ (contre 299€ pour les Sennheiser).

Mon retour après 3 mois

Après 3 mois d’utilisation j’ai un retour mitigé. Je pense que ces écouteurs délivrent un bon son mais ce n’est pas le coup de coeur attendu.

L’ergonomie des écouteurs

Tout d’abord le point le plus gênant pour moi: la tenue dans l’oreille. Je dois avoir un conduit auditif particulier. Je n’ai jamais trouvé d’intra-auriculaire qui tenaient correctement dans mes oreilles et ces écouteurs ne dérogent pas à cette règle. Le problème étant qu’avec des true wireless si ça tombe il n’y a pas de fil pour le rattraper. J’ai déjà tombé un des écouteurs et il en garde les stygmates. Il ne tiennent tellement pas que je ne peux pas utiliser ces écouteurs si je n’ai pas les mains libres. Je passe en effet une bonne partie de mes trajets à les remettre en place avant qu’ils tombent.

Écouteurs dans leur boitier

Au delà de la tenue dans l’oreille l’ergonomie est relativement bonne. le fonctionnement du bouton sur chaque oreillette est paramétrable même si tout n’est pas possible. Il y a aussi des capteurs de présence de l’oreille qui fonctionne bien et mettent en pause lorsque l’on quitte un écouteur.

Le boitier

Dans les tests que j’avais pu lire on ne parle que rarement du boitier. Chose à savoir le boitier est assez imposant et ne rentrera pas facilement dans une poche de pantalon.

Pour moi le boitier a deux points négatifs, le premier est qu’il se raye trop facilement. Une simple poussière sur la partie dorée et la rayure est assurée. C’est d’autant plus le cas que la partie dorée est la seule partie plane du coup on a tendance à le poser dessus.

Le deuxième point négatif du boitier et qu’il n’est pas connecté aux écouteurs. Cela se remarque par deux aspects:

  • On ne pas vraiment savoir la valeur de la batterie qu’il reste dans le boitier,
  • Le comportement de la LED du boitier est incompréhensible et non paramétrable.

Le son

Comme dit précédemment je ne considère pas avoir une oreille absolue mais je considère que le son est de bonne qualité. Par contre je ne suis pas convaincu par la réduction de bruit. Je n’ai pas forcément de critère de comparaison avec les autres true wireless mais pour moi elle n’est pas au niveau de ce que j’attendais de la part de Sony.

Autre point où le son n’est pas au niveau c’est lorsqu’il y a du vent. On l’entend siffler plus que si on ne portait pas les écouteurs. C’est vraisemblablement lié à la réduction de bruit.

Enfin dernier point négatif que j’associerai au son: il arrive quelques fois que les écouteurs se désynchronisent. On a alors un son en écho très désagréable. Le pire est que dans ce cas il est impossible de les re-synchroniser sans les remettre dans leur boitier.

L’application

Par où commencer : mal traduite, peu d’options et très orientée pour les casques. Un exemple : la configuration du mode 360 audio. Cela a été un calvaire: il faut prendre en photo l’oreille, mais pour cela il faut enlever l’écouteur qui du coup se déconnecte et arrête le processus.

Ça m’a vraiment étonné et déçu de Sony. C’est digne d’une marque chinoise bas de gamme pas d’une référence du marché. Heureusement que cette application n’est pas nécessaire pour l’utilisation quotidienne des écouteurs.

Conclusion

Je pensais avoir fait le bon choix en prenant ces écouteurs intra et après 3 mois j’ai encore des doutes. La question à laquelle je ne sais pas répondre est:

Est ce les Sony WF-1000XM3 qui sont pas au niveau?

ou

Est ce que les autres écouteurs true wireless ont les mêmes problématiques?

werdeil

Il me faudrait tester les concurrents pour me faire une idée. Peut être cela sera possible un jour. En tout cas si vous hésitez à prendre les Sony j’espère que cet article vous aidera dans ce choix.

Squeezebox Center (LMS)

Squeezebox logo

http://www.mysqueezebox.com/

Historique

En 2011 je cherchais un moyen de profiter de ma bibliothèque musicale sans forcément utiliser mon ordinateur pour cela. C’est un collègue de travail de l’époque (Olivier si tu tombes un jour sur cette page :-)) qui m’a conseillé Squeezebox. J’ai donc essayé cette solution qui était à l’époque activement développé par Logitech.

J’ai commencé avec un dispositif Squeezebox touch que j’ai complété ensuite par d’autres produits. Avec l’arrivée des enceintes bluetooth et des applications musicales comme Deezer ou Spotify le besoin d’un environnement comme tout intégré s’est raréfié. Logitech a malheureusement abandonné complètement cette solution.

Heureusement le code source de la solution est libre et il y a toujours des développeurs pour maintenir le code (au moins la partie serveur).

Mais Squeezebox c’est quoi ?

Squeezebox c’est un ensemble serveur/client qui permet de diffuser sa musique facilement.

D’abord on installe Squeezebox server (aussi appelé Logitech Media Server, LMS) sur notre machine serveur. Ensuite via l’interface web on peut configurer les dossiers de musique locale à scanner. On peut aussi rajouter des plug-ins (notamment pour les bibliothèques musicales en ligne).

Une fois la partie serveur en place il suffit de s’y connecter via des clients. Ce peut être soit des produits Logitech soit des logiciels type Squeezelite.

Je ne vais pas rentrer dans tout l’historique ici, la page Wikipédia (en anglais) donne beaucoup d’informations à ce sujet. Ce qu’il faut retenir c’est qu’au cours de son histoire le server a beaucoup changé de nom. Il a été successivement appelé SlimServer, SqueezeCenter, Squeezebox Server et Logitech Media Player. On retiendra aussi que la partie produit a commencé avec la société Slim devices. Elle a ensuite continué avec Logitech lors du rachat en 2006. Enfin en décembre 2012 Logitech a annoncé qu’ils arrêtaient le développement.

Mon installation

Même si celle-ci a évolué plusieurs fois au fil des années elle s’est relativement stabilisée sur la configuration suivante :

  • Le serveur Squeezebox server qui tourne sur mon ordinateur NUC sous Ubuntu,
  • Un squeezebox touch qui est branché sur ma chaine Hi-Fi,
  • Une squeezebox radio pour avoir ma musique dans la cuisine,
  • Un squeezebox controller pour sonoriser la chambre,
  • Le logiciel squeezelite qui tourne sur mes différents laptop pour écouter de la musique en travaillant,
  • L’application Squeezer sur mon smartphone Android.

Bilan

J’aime mon installation et ne souhaite pas en changer mais elle a quelques limitations que je vais essayer de lister ici.

  • Le premier point négatif est que Logitech a laissé tombé la solution, et même si le code est ouvert il n’y aura plus de nouveaux produits. Il faut noter que des solutions basées sur des Raspberry Pi existent pour palier à ce problème, mais ça ne remplace pas les produits « out of the shelf » produits par une entreprise.
  • Un autre aspect assez irritant pour moi a été la difficulté d’installation du serveur sur ma machine. En effet le serveur tournant sur son propre compte utilisateur j’ai eu des difficultés à partager un disque dur externe.
  • Enfin le fait que les apps qui permettent d’écouter sur les smartphones (Squeezeplayer sur Android) sont payantes malgré le fait qu’elles ne soient pas vraiment maintenues.

Malgré ces limitations je considère que cette installation est pérenne et permet d’avoir simplement et facilement accès à de la musique à différents endroits de la maison.

Il est aussi à noter que le développement semble être plus actif dernièrement avec la sortie de la version 8.0 et 8.1 du serveur. De même le forum de discussion (https://forums.slimdevices.com) montre plus d’activité.