Pi-Hole

Pi-hole logo

https://pi-hole.net/

Pi-hole est un autre outil qui tourne en permanence sur mon serveur local. L’objectif de cet outil est de se débarrasser des publicités qui sont omniprésentes sur tous nos terminaux.

Le concept est simple: le Pi-hole sert de passerelle pour toutes les requêtes internet, si ces requêtes sont catégorisées comme de la publicité elles sont jetées, sinon elles sont passées au routeur.

Installation

Comme son nom l’indique cet outil a été imaginé initialement pour tourner sur un Raspberry pi, mais il est compatible avec d’autres architectures et a été très facile à installer et mettre en oeuvre sur mon serveur Ubuntu.

Il y a plusieurs moyens de l’utiliser: 

  • De manière transparente pour tous les terminaux en configurant le serveur DHCP du routeur pour passer par pi-hole,
  • De manière un peu plus manuelle sur chaque terminal en configurant le pi-hole comme serveur DNS.

Pour ma part pour éviter de trop bloquer tous les utilisateurs de mon réseau j’ai choisi la deuxième solution et j’ai configuré mon téléphone, ma tablette et mon PC pour utiliser ce DNS.

Interface web

Pi-hole vient avec une interface web pratique pour avoir des statistiques sur les requêtes traités par Pi-hole. On remarque rapidement qu’il y a énormément de requêtes faites pour des pubs (et donc bloquées par Pi-hole). Cela a sans doute un effet bénéfique sur la vitesse de navigation puisqu’on ne charge pas toutes les publicités à chaque fois.

Effet sur ma navigation

Après quelques mois voici mon retour sur l’intérêt de ce genre d’outil sur la navigation.

Tout d’abord sur PC, vu que j’utilise aussi un bloqueur de publicité sur mes navigateurs je n’ai pas forcément vu beaucoup de différence. J’ai même vu une limitation: les liens publicitaires de Google lors d’une recherche sur celui-ci sont bloqués, ce qui est quelquefois gênant.

Sur les terminaux mobiles par contre cela a changé ma vie. En effet les bloqueurs de publicité sont peu existants et se limitent aux navigateurs ce qui fait qu’on a toujours pleins de publicités dans les applications. L’intérêt de Pi-hole est qu’il bloque toutes les publicités, y compris dans les applications.

Conclusion

Pour avoir dû pendant plus d’un mois désactiver Pi-hole, j’ai retrouvé la navigation et les apps avec des publicités et j’ai beaucoup attendu le moment où je pourrais le réactiver.

L’exemple typique est le jeu gratuit sur tablette: à chaque étape du jeu on se retrouve sur un publicité qui bloque tout et qui ne peut pas être passée. Même si je comprends le besoin de rémunérer le développeur je trouve que certains jeux abusent trop. Via Pi-hole je retrouve du plaisir à jouer à certains jeux, sans être interrompu par des publicités qui sont quelquefois sonores.

Pour ma part cet outil est maintenant nécessaire et restera actif tant que les publicités resteront tant intrusives sur les applications.

Il existe des outils similaires qui ont peut-être plus de qualité. J’ai notamment entendu parlé de AdGuard. Je n’en ai pas essayé, j’ai préféré utiliser un outil qui a son origine avec le Raspberry pi, comme notre projet Pibooth.

OSMC (et KODI)

Mon histoire avec OSMC et Kodi

Je pense que la plupart des personnes qui commencent à utiliser un Raspberry Pi s’essayent à le transformer en mediacenter. C’était en tout cas mon souhait avec mon premier Raspberry Pi (un Raspberry Pi modèle B).

Je n’avais à l’époque aucune connaissance en media center, et j’étais parti à priori sur l’utilisation directe de VLC sur ce mini PC. Après des premiers tests je me suis rendu compte que le Raspberry Pi (surtout le modèle B de l’époque) n’était pas assez puissant pour faire tourner VLC. Il fallait plutôt utiliser des logiciels plus optimisés pour le Raspberry. En effet il fallait profiter du GPU du Raspberry Pi pour les vidéos ce que VLC ne faisait pas.

En creusant un peu les autres possibilités je suis tombé sur OSMC (qui s’appelait à l’époque Raspbmc). Il s’agissait d’une intégration de Kodi (qui s’appelait à l’époque XBMC pour Xbox Media Center) sur Raspbian l’OS par défaut du Raspberry Pi. Il y avait d’autres alternatives mais j’ai choisi d’aller sur cette solution car elle permettait de garder Raspbian et donc de pouvoir facilement installer d’autres paquets Debian sur la même machine comme Squeezebox center.

J’ai donc installé cette première version sur mon Raspberry Pi et cela a fonctionné directement. Cela m’a permit de voir le travail remarquable qui avait été fait sur XBMC pour en faire un très bon media center. Je suis resté sur Raspbmc un long moment, en suivant les mise à jour et les changements de noms. J’ai arrêté de l’utiliser comme media center principal lorsque je suis passé sur un serveur un peu plus puissant pour d’autres besoins et sur lequel j’ai installé directement Kodi (ex XBMC).

J’ai tout de même conservé mon Raspberry Pi avec OSMC. Il est juste devenu un media center d’appoint pour une deuxième télévision. Il se connecte directement sur le serveur principal hébergeant le contenu multimédia.

Points positifs

Voici les points positifs que je retiens de OSMC, et pour une partie cela provient directement de Kodi

  • Très facile à installer et mettre en oeuvre
    L’installateur fourni par l’équipe derrière OSMC est très facile. On tombe ensuite sur le fonctionnement de Kodi très intuitif je trouve.
  • Peut être alimenté par une sortie USB de la TV
    Profiter de la sortie usb de la TV pour alimenter le Raspberry Pi était un des avantages. Cela permettait d’éviter de rajouter une multiprise.
  • L’intégration du CEC
    Il s’agit d’une norme de communication qui permet d’utiliser la télécommande de la télévision pour envoyer directement des commandes au media center via le cable HDMI. C’est vraiment très pratique car cela évite de rajouter un clavier sur le Raspberry Pi. C’est quelque chose qui m’a beaucoup manqué quand je suis passé sur un PC standard sur mon media center principal.

Point négatifs

  • Les performances en mode serveur de media
    Je n’ai jamais eu trop à me plaindre des performances en temps que player. Par contre utiliser le Raspberry en temps que serveur de media était plus complexe. On atteint vite les limites de puissance du micro ordinateur ainsi que ses limites en bande passante. Ceci est notamment lié au fait que les ports Ethernet et USB utilisent la même puce. Toutefois je n’ai pas testé sur les dernières versions du Raspberry Pi qui n’ont plus ce problème normalement.
  • L’incompatibilité avec Airplay et Chromecast
    Ce n’est pas la faute d’OSMC mais c’est pour moi un des points négatifs de cette solution: il n’est pas possible de caster une video directement sur le media center. Une fois qu’on a gouté à cette facilité c’est assez bloquant de ne plus pouvoir le faire.
  • Accès à des fichiers à distance
    Même si j’ai toujours réussi à m’en sortir je trouve que la mécanique de configuration pour se connecter à un serveur multimédia distant est assez complexe. C’est plus une remarque qui concerne Kodi plus que seulement OMSC.
  • L’interface par défaut de OSMC
    J’ai eu beaucoup de mal à me familiariser avec l’interface développée par les équipes d’OSMC. Je suis longtemps resté sur l’interface par défaut de Kodi. Mais devoir à chaque mise à jour refaire ce changement est assez lourd. Je me suis donc habitué à la nouvelle interface même si je la trouve moins facile. C’est notamment difficile de faire la différence entre les tons de gris des titres.

Conclusion

Kodi et OSMC sont des projets open source complets et qui continuent à ce jour à être maintenu et mis à jour. N’hésitez pas à les utiliser et si vous le pouvez à aider les développeurs et à contribuer sur ces projets.